En vrac
L’actualité, les informations, tout cela m’a toujours
grandement intéressé. Je picore dans les journaux de presse gratuite,
nationale, quotidienne ou hebdomadaire, la radio, la télévision, internet. Tout
m’intéresse et sous toutes ses formes.
Néanmoins, j’avoue que désormais je sature. Je délaisse de plus en plus les différentes sources d’information que l’on nous propose. J’en ai ras le bol du traitement accordé aux nouvelles. Il en est de même de ce que révèlent ces nouvelles sur l’état de notre société.
Je crois que je deviens (trop) cynique et grincheuse.
Par exemple, je suis affligée par tout le boucan opéré autour de ce roman à paraître, écrit par un ancien président de la république. Cette promo tendant à laisser planer le doute sur la véracité ou non des faits relatés dans le roman est fatigante, risible et surtout ridicule. N’oublions pas que l’auteur en question est un académicien. Classe.
De même, ces derniers jours, de nombreux journalistes ont fait leur chou gras de la rébellion organisée dans un collège où les élèves ont organisé une journée du short puis une journée du baiser. Par leur action, les élèves ont souhaité témoigner leur opposition aux mesures prononcées par le proviseur visant à interdire dans l’enceinte du collège les tenues trop courtes pour les jeunes collégiennes et inciter les élèves a un peu de retenue dans leurs embrassades-baisers dans les couloirs. Le reportage vu sur ce sujet à la tv et celui entendu à la radio m’ont passablement agacée.
Certes, nous sommes en démocratie comme l’ont dit les élèves interrogés. A ce titre, nous disposons de certaines libertés. Toutefois, j’ai envie de leur dire « arrêtez vos bêtises. Ne vous prenez pas non plus pour des pasionarias. On n’en est pas encore au niveau des suffragettes, Gandhi ou Martin Luther King ».
Le corollaire de la liberté est le respect de certaines règles. Ces jeunes gens sont trop jeunes pour connaître le contrat social de Rousseau mais simplement un peu de jugeotte devrait leur suffire pour comprendre qu’il n’est pas possible dans une société d’agir systématiquement comme bon nous semble. Un minimum de décence s’impose. Le respect des autres passe également par la manière de nous habiller dans certains lieux. Une tenue correcte est à exiger à l’école. Si l’on ne prend pas cette habitude au collège-lycée, comment pourra t’on au moment de décrocher un stage ou un boulot, passer un oral, savoir adapter sa tenue à la circonstance appropriée ?
Cela me fait de la peine que ces élèves soient si mobilisés pour des problèmes de ce genre. Leur souci à leur âge devrait être d’avoir de bonnes notes, passer son brevet, choisir une bonne orientation, déterminer comment séduire tel(le) ou tel(le) chéri(e) pour aller à la soirée organisée par un(e)tel(le) samedi soir pendant que les parents sont partis pour le week-end etc. non ? Je suis encore plus agacée par les parents qui soutiennent leurs enfants dans cette « rébellion ». sympathique la crédibilité accordée à l’autorité des enseignants par les élèves si les parents sont les premiers à dénigrer les décisions du corps professoral.
Personnellement, porter un mini extra court short, laissant apparaître un string, associé à un tshirt moulant hypra décolleté et transparent, n’est pas spécialement mon style vestimentaire. Je ne pense même pas que cela serait seyant sur moi.
De même, s’habiller selon la tenue décrite n’est pas forcément recommandé dans certains endroits à certaines heures. On prend le risque de se faire agresser ou même embêtée. Inutile de vous rappeler combien certains hommes peuvent se montrer indélicats dans les transports en commun.
Cependant en dépit de tout cela, je suis la première à dire
que s’habiller ainsi n’est pas un chèque en blanc, un permis pour des hommes indélicats
et/ou aux mains baladeuses. La tenue vestimentaire de la femme n’est pas une
excuse pour justifier les comportements déplacés des hommes.
Bon, bon, je m’égare, je m’emporte. Je pourrais débattre longuement et ce n’est pas forcément le lieu. Par conséquent, j’en reviens à mon propos initial : ras le bol de ces infos que l’on nous sert en boucle avec plus ou moins une touche de complaisance alors que ces nouvelles méritent à peine quelques lignes !