En terre inconnue

Hier la lecture de l’un des commentaires d’Elea m’a rappelé que je voulais rédiger une petite note sur quelques jeux de société en vogue aux goûters d’anniversaire des enfants de 7 ans et plus.

J’aime les enfants et jouer avec eux, très certainement parce que moi-même, je ne suis pas complètement « une grande », une adulte sérieuse, respectable, responsable.

C’est donc volontiers que je me suis prêtée au jeu, si je puis dire, de m’initier aux mystères du jeu « Sos ouistiti ».

 Sources. Sur ce site, on nous propose une liste de jeux susceptibles d’être loués et ce qui est drôle est que la plupart des jeux que l’on peut voir en photo semblent inconnus au bataillon. Ce sont peut-être des jeux inventés et non commercialisés par une grande firme. C’est rigolo.

Le jeu : une tour en plastique représentant un arbre est parsemé de piques de couleur que les candidats installent de manière aléatoire. Le haut de l’arbre est ouvert. On y jette l’ensemble des petits ouistitis en plastique à notre disposition.

Le 1^er jouer lance le dé.

Le cube désigne une couleur soit le rose, le vert ou l’orange. Cette couleur correspond à celle de l’une des piques.

Le joueur doit comme pour les mikados retirer l’une des piques correspondant à la couleur indiquée par le dé. Il doit commencer par les piques les plus proches de la cime de l’arbre.

Au fur et à mesure que les piques disparaissent, les espaces se creusent au sein de la tour. Les ouistitis bloqués commencent à tomber.

Le perdant est celui qui a fait tomber le plus de ouistitis.

C’est très amusant mine de rien. Il faut savoir faire preuve d’agilité pour manier en douceur avec une précision chirurgicale et ainsi déplacer des ouistitis d’une pique à l’autre. On doit aussi essayer de jouer tactique en prenant la baguette la moins lourde de conséquence pour nous. On rit beaucoup. On crie également et on tremble même un peu.

Je ne connaissais absolument pas ce jeu mais il semble que ce soit connu. La pub passe pendant les émissions pour enfants, donc forcément…

L’exploration des jeux des enfants nés vers la fin des années 90 et surtout dans les années 2000 se poursuit avec un « Qui est ce ? » version pokémon.

C'était assez drôle. Cela donnait des questions du genre "est ce qu'il est de type feu/électrique/végétal?", "est ce qu'il est rose?", "est ce qu'il a des écailles/une coquille?". Une question aurait pu être la cause du début de la 3ème guerre mondiale "est ce qu'il est petit?".

Mon redoutable adversaire -âgé de neuf ans- avait le choix entre 2 pokémons pour découvrir l'identité du pokémon mystère. Appelons les A et B pour faciliter la compréhension

Il me demande si le pokémon recherché est petit. Là, un abîme s'ouvre devant moi. Pardon, petit, tu ne voudrais pas plutôt que l’on parle de sinus, cosinus, de Spinoza, de liberty et Marc J*cobs ? Ah ben oui, forcément, j’ai conservé une certaine âme d’enfant mais j’ai malgré tout un peu grandi. De ce fait, je ne connais pas les pokémons et toutes leurs caractéristiques sur le bout des doigts. C’est certainement un tort, je le reconnais. Hum.

Je ne sais donc que répondre. Un autre garçon du même âge que mon adversaire, grand seigneur, il intervient. Il se réfère au petit livret fourni avec le jeu pour décrire toutes les particularités d’un pokémon. Le petit monstre en question, soit pokémon A selon le manuel mesure 60 cm. On en déduit tous les deux que c’est petit. On répond candidement par l’affirmative à la question "est ce qu'il est petit?".

Cela a malheureusement induit mon adversaire dans l’erreur car il fallait savoir que pokémon B était encore plus petit. En effet, il ne mesurait que 40 cm. Ha ha ha. Quand on a 9 ans, que l’on est mauvais perdant, on n’aime pas trop ce genre de blague. Il ne faut pas rigoler et prendre à la légère une partie de « qui est ce ? » version pokémon en répondant trop vite à une question, sinon, on a rien comprit à la vie, pardi.

Mis à part cette anecdote, je me suis amusée. Mes jeunes compagnons de jeu étaient trop heureux de me parler de leur pokémon préféré et de m’interroger sur mes propres goûts en la matière. Nous nous sommes donc lancés dans des débats hautement philosophiques –il va de soit- sur ces petites bêtes à coup de « oooh il est trop mignon/trop méchant/trop chou/trop moche ». Instructif.

Enfin, j’ai aussi joué « shhh reveille pas papa », le nom du jeu en lui-même est déjà à lui seul tout un poème. Un descriptif des règles du jeu est bien expliqué ici.

Une nouvelle fois ce jeu est drôle et procure un bon moment à partager avec des enfants plus ou moins en bas âge. J’ai souri en observant la réaction de chacun au moment d’appuyer sur la cloche susceptible de réveiller papa chaque fois qu’on appuyait dessus.

Comments

[MK]

@ 6h27 : tu as raison mais il est vrai que découvrir les nouveaux jeux séduisant les enfants de nos jours, n'était pas étranger au plaisir de jouer.

[6h27]

Ca a dû être un moment très agréable. Qu'importe le jeu, voir des enfants nous parler avec des yeux qui brillent de leur "passion" nous rend tout gaga.