Citations

«  - Reiko, tu es la plus jolie chose que j’aie jamais vue sur terre.

Elle cilla et fixa le sol.

- Tu as beaucoup voyagé ?
- Durant des mois, j’ai vendu des cochonneries en plastique à l’angle d’un carrefour de Tokyo où j’ai vu passer des millions de femmes. Pas une ne rivalisait avec toi. Je serai péremptoire puisque j’en ai la preuve expérimentale : tu es la plus ravissante du Japon.
- Le Japon, ce n’est pas la Terre entière…

- J’ai confiance. Je veux bien accomplir le tour du globe pour te comparer avec toutes ses habitantes, je suis déjà convaincu que tu l’emporteras.

- Çà ressemble à une déclaration, non ?

- Puis-je t’inviter à voir un film et dîner un jour ?

Elle sourit.

- A ton avis, pourquoi la plus belle fille du Japon devrait sortir avec un garçon comme toi ?

- Parce que je suis une peste, un teigneux, un mauvais lutteur, un faux gros ou un faux maigre, mais je suis un vrai fan de toi, le plus grand fan de toi, ton fan numéro un. Tu peux me demander ce que tu veux j’obéirai ! »*. (p.84-86)

"- Merci, maître, m'avoir remis sur le chemin, de m'avoir montré que j'étais capable d'y marcher.

- Tu as raison, Jun, Le but, ce n'est pas le bout du chemin, c'est le cheminement.

- Voilà. J ne veux pas triompher, je veux vivre.

- Bien vu. La vie n'est ni un jeu ni un match, sinon il y aurait des gagnants". (p.96)

" Elle m'avait répondu aussitôt en m'envoyant une branche de laurier qu'elle avait agrémentée de fausses perles en verre, me fabriquant une couronne de vainqueur qui exprimait sa fierté. A côté, un duvet de poussin m'expliquait aussi que, malgré ce triomphe, je demeurais son enfant". (p.98)

" Tu agonises parce que tu as tout recouvert, tes émotions, tes problèmes, ton histoire. Tu ne sais pas qui tu es, donc tu ne construis pas à partir de toi". (p.62)

" A moi, tu peux cacher ton nom, ton origine, tes traumatismes, çà ne m'empêche pas de vivre. Toi, si tu te les caches, çà t'empêche de vivre.

- Sans intérêt, mon passé. Vous seriez déçu.

- Hum... Quand on dit peu, çà cache beaucoup.

- Si je dis peu, c'est pour oublier.

- Là est ton erreur, Jun. Ce qu'on refoule pèse plus lourd que ce qu'on explore". (p.63).

"- A l'envers des nuages, il y a toujours un ciel.
- Pardon?
- Cette phrase zen signifie qu'il faut garder en tête le bon côté des phénomènes, demeurer optimistes".

sources : "Le Sumo qui ne pouvait pas grossir" d'Eric-Emmanuel SCHMITT. coll. Albin Michel.

Ce petit livre plus ou moins philosophique, je ne sais pas si je l'ai "aimé" ou non après en avoir achevé la lecture mais certaines des phrases sonnent juste. Elles peuvent sembler banales, enfoncer des portes ouvertes mais elles n'en sont pas moins sages.

* dialogue qui pourrait intervenir (est intervenu?) entre Mademoiselle Y------ et Mister RF.

Comments

[Eré]

Ah non mais tu ne peux pas me faire ça, du coup je suis encore plus curieuse!

[MK]

@ Ere : pour être honnête, je n'avais jusque là jamais rien lu d'EES. Je suis tombée sur ce livre par hasard et je l'ai embarqué car le nom de l'auteur était revenu assez souvent à mes oreilles pour avoir envie d'y jeter un oeil. comme je l'ai indiqué dans ma note, je ne sais pas trop si j'ai aimé le style, le livre cité mais j'ai relevé ces petites citations qui ont un sens -pour moi-.

désolée de ne pas avoir encore pu répondre à ton commentaire que j'avais pourtant lu. well, je pense m'être trompée sur la phrase qui m'intriguait. je lui ai prêté plus de sens qu'elle n'en avait réellement. oublions ;-).

bonne fin de nuit/journée.

[Eré]

Je n'aime pas trop E.E.S...mais j'ai répondu à ton commentaire par une question, de quelle phrase parles-tu donc?

[MK]

@ Youggie : je suis assez mauvaise pour le fiches de lecture et pour ce livre, c'est encore pire.

pitch grosso modo : un jeune garçon est livré à lui-même. il vend des broutilles au coin d'une rue. il semble avoir une mère mais cette dernière est étrange. elle est analphabète mais cela ne l'empêche pas d'"écrire" de très belles lettres poétiques. un vieil homme passe tous les jours devant l'étal de notre jeune héros en lui disant "je vois un gros en toi". comme dirait Souchon "consternation", tu te doutes bien que ce genre de remarque ne fait pas plaisir et intrigue...

il existe un réel fil conducteur. dans cette note, je n'ai rapporté que quelques passages que j'avais bien appréciés mais ce n'est pas une nouvelle ou une compil' de citations. c'est une petite histoire un peu philosophique que tu peux lire au premier degré ou non. il existe un "cheminement" et chacun y trouve une petite phrase, un petit qqch susceptible de nous parler.

[Youggie]

Effectivement, ce dialogue pourrait intervenir ;-)

Et sinon, le livre raconte quoi de beau ? Y a t-il une histoire, un fil conducteur ?