-M-hystérie
Certes, je n’ai pas un maquillage gothique,
Certes, je ne suis pas d’un regard ébaudi chaque mouvement des mèches laquées de la chevelure de Bill et de ses consorts,
Certes, je n’ai pas créée de banderole scintillante avec mon super gloss parfum fraise des bois à la gloire de Tokyo Hotel.
Certes, je n’ai pas séché les cours de ma rentrée au collège-lycée pour faire le pied de grue devant le palace parisien où est descendu le groupe de roooock allemand –cas véridique. Vue au jt une petite nana qui confessait avoir fait l’école buissonnière avec ses copines pour espérer apercevoir les membres de Tokyo hotel. Cette même petite jeunette reconnaissait qu’elle allait se faire passer un savon par sa mère quand cette dernière apprendrait son absence pour ses premières heures de cours de l’année-.
Certes, certes, certes mais en définitive, hier, j’étais à peu près dans un état proche -non pas de l’Ohio- de ces jeunes filles en fleur fans du groupe d’Outre Rhin.
Hier, j’ai eu en main (enfin) le nouvel album de Mathieu Chedid aka –M-, Mister Mystère.
Ce n’était pas peu dire que je me sentais l’âme d’une midinette.
Dès que j’ai pu, je me suis échappée pour me diriger vers la fnouc la plus proche. Aussitôt les portes du magasin franchies, mes yeux ont recherché frénétiquement un présentoir avec le dernier trésor de mon tendre, mon adoré –M-.
Je le vois, je le repère, le graal s’offre à moi. Je m’empare de l’album version CD (et non pas vinyle). J’opte ensuite pour le coffret édition limité. Je ne suis pas toujours fan des coffrets « édition limité » and co. Je trouve souvent cela un peu superflu et juste une façon de soutirer un peu plus d’argent aux fans. Ex : la réédition d’un album en tout point conforme à celui lancé quelques mois auparavant à l’exception d’un morceau inédit offert en plus dans le super coffret de la mort qui tue et qui naturellement coûte très cher. Quand on aime, on n’est pas censé compter non ? Hum. Bon, bref, voili voilà, je prends ce coffret double M, Mister Mystère. Je me dirige aussitôt vers les caisses.
Je ressens une excitation particulière. Intérieurement, je ne peux enchaîner mon cœur de battre au son de « je l’ai, je l’ai, je l’ai. Youpy, youpy, youpy » et « aaaaaaah ». A ce moment là, on aurait pu me donner toutes les paires de chaussures ou sacs du monde que je n’aurais pas lâché mon album.
Je me retiens de déchirer l’emballage à peine mon précieux payé. J’arrive même à passer toute une soirée sans mourir d’envie d’écouter les nouvelles pépites concoctées par –M- et ses complices. Le simple fait de savoir mon disque dans mon sac avec la promesse de douces mélodies me réjouit.
Retour enfin au bercail. Je suis au calme. Ouverture de la bête.
Je découvre son contenu comme un cadeau de Noël. Il recèle des surprises dont
des enveloppes en papier. On croirait des enveloppes contenant des cartons d’invitations,
une lettre, une carte d’anniversaire, soit que du bon. Nous sommes loin des
enveloppes cachant de méchantes et vilaines factures.
Je souris en ouvrant ces enveloppes. Je suis surprise et je pousse même un « ohh » d’émerveillement. Je découvre un petit carnet avec des croquis, une écriture manuscrite, une partie de l’envers du décor dans le processus de création. Ce coffret est un bel objet. Le soin attaché et les petits plus comme les bonus, les photos, le livret original etc. constituent de réelles valeurs ajoutées que ne peuvent profiter ceux qui téléchargent illégalement –voire même pour les téléchargements légaux-.
Lors de mes premiers balbutiements en ces lieux, j’avais été invitée par Miss Zoudesbois pour évoquer « mon évolution musicale ». Je m’étais sagement attelée à la tâche. D’un jet, j’avais retracé tout un pan de ma vie lié à la musique. Faute de temps, j’ai dû m’interrompre dans la rédaction de cette note. Puis, au moment, de le reprendre pour y apposer les dernières touches avant publication, un certain sursaut de pudeur s’est emparé de moi.
En effet, évoquer ces souvenirs liés à la musique, la
chanson, les chanteurs, les artistes était finalement partager quelque chose de
très intime. De nombreux souvenirs, de sourires, de larmes, de joie, de
tristesse, de personnes sont liées à la musique, des chansons, chanteurs et
musiciens. J’ai beaucoup aimé et écouté en boucle des artistes assez variés, l’un
remplaçant l’autre. Je conserve une tendresse pour eux. Je les suis toujours
plus ou moins d’un œil.
Pourtant, au milieu de cette inconstance musicale, Mathieu Chedid demeure indétrônable. Ses différentes collaborations en tant que musicien, compositeur, auteur ou interprète me surprennent toujours et me touchent.
–M-, je l’aime. Ce n’est pas original mais il en est vraiment ainsi.
Ah oui, ne cherchez pas ici pour le moment mes premières impressions sur Mister Mystère. Il est encore trop tôt…